lundi 15 juillet 2013

Saint Petersbourg, la Venise de la Baltique

Saint Petersbourg, la Venise de la Baltique
Résumé cyclo-pédalistique (kilomètres parcourus: 4594 km; kilomètres pédalés: 2047 km; collecte pour Handichiens: 415 €, soit une oreille du chien) :
24 au 29/06:….. Saint Petersburg
Premières impressions : Petersbourg est une ville somptueuse, qui nous émerveille sans toutefois nous séduire. Grandiose, époustouflante, élégante, elle n’apparaît pas riante pour autant aux visiteurs novices que nous sommes. Il faut  la parcourir à pied pour découvrir les trésors que renferment cette belle « Venise du Nord », aux innombrables canaux, aux centaines de ponts et aux milliers d’édifices, de bâtiments et de monuments qui font la splendeur de cette cité édifiée sur des terres marécageuses et gorgées d’eau, fondée par Pierre le Grand, dont le génie fit entrer la Russie dans le concert des nations, après qu’Ivan le Terrible l’eût mise à feu et à sang, permettant ainsi aux Suédois de la mettre à leur botte pendant plus d’un siècle.  
Saint Petersbourg est située au fond du golfe de Finlande, à l’embouchure de la Neva arrivant elle-même du lac Ladoga. Ce fleuve, le plus jeune de Russie, s’est formé il y a 8000 ans environ, lors du retrait des grands glaciers finlandais, permettant à cet immense lac glaciaire de déboucher sur la Baltique. Cette situation stratégique fit de Saint Petersbourg une capitale atypique, ouvrant ainsi pour la première fois à la Russie la voie de la Baltique et du monde Européen par les mers. Elle porte en elle les traces de cette longue histoire, qui l’a liée pour trois siècles à la dynastie des Romanov, pour le meilleur et pour le pire.
Entièrement bâtie sur des terrains marécageux, elle repose comme Venise sur une forêt de pilotis qui ont permis de l’ancrer dans les méandres des innombrables bras de la Neva.
A quelques kilomètres de là, se trouve Peterhof dont Pierre le Grand voulut faire l’égale du château de Versailles, en arrivant même à le surpasser.
Pénétrer dans cette mégalopole de 5 millions d’habitants avec Camel Bike, nous demande beaucoup de concentration, sans compter sur les explications plutôt fantaisistes obtenues auprès des habitants qui hésitent à s’accorder sur la direction à prendre



















! Petite halte devant une enseigne bien connue !

Nous fiant à notre propre vision de la boussole, nous finissons par arriver chez nos hôtes, où nous partageons un repas rapide, en attendant une nuit réparatrice. Accueil paraissant un peu froid par Ievgenei, visage quelque peu sévère  et fermé (ce que nous rencontrons chez beaucoup de russes), mais qui très gentiment se laisse aisément convaincre par sa compagne Karina, joyeuse, ouverte et souriante, de nous héberger pendant une semaine complète (la gentillesse et la serviabilité sont des qualités que nous pouvons apprécier chez de nombreux russes de rencontre…) Notre vélo, remorque et matériel squattent leur petit balcon, Camel Bike en a le vertige

 et nous nous squattons le tapis de la cuisine entre la table et le frigo. Les nuits ne sont pas très reposantes compte tenu de la chaleur anormale qui règne sur Saint Petersbourg. Heureusement, quelques orages éclateront durant la semaine, qui rafraîchiront bien l’atmosphère.
Pour se rendre dans le centre de Saint Petersbourg, depuis Kupcino, nous prenons les bus, tramways  et métro qui sillonnent cette ville, et nous permettent de traverser des cités souvent lugubres tout au long du trajet qui nous occupe une bonne partie de la journée (3 heures environ par jour qui nous permettent de rencontrer une foule de gens très différents)
.
















A signaler que le métro de cette ville est l’un des plus profonds du monde, l’un de ses stations s’enfonçant à plus de 90 mètres de profondeur. Ceci est dû au fait que les terrains sont très marécageux, et que les ingénieurs ont  creusé pour atteindre la couche de granit ferme.
















En plus d’être traversée par la Neva et ses nombreuses dérivations, Saint Petersbourg est parcourue de canaux qui permettent d’avoir une vue différente de celle que permet la balade à pied. Nous profitons d’un petit bateau pour découvrir par la voie des eaux, « cette Venise du Nord » dont bien des perspectives n’ont rien à envier à Venise elle-même.















L’une des 4 gares de Petersbourg que nous visitons est un modèle d’architecture ferroviaire unique en son genre. Petersbourg est un nœud ferroviaire, 4 gares permettent de rejoindre l’Europe par les pays Baltes, mais aussi la Russie et l’extrême orient par le transsibérien.















Petersbourg est parcourue de grandes avenues (les Prospeckts ou Perspectives) bien avant  quele baron Hausmann ait aéré les perspectives de Paris. En parcourant ces Perspectives, dont Nevski Prospeckt, l’une des principales, nous pouvons contempler de beaux bâtiments arts déco, arts nouveaux et autres arts… tels que la maison Singer, ou la Maison Fabergé.


Au détour d’une rue, nous nous arrêtons pour choisir un petit vêtement 
d’hiver pour Camel Bike avant d’affronter les rigueurs sibériennes !  Nous lui présentons un copain pour un éventuel clonage, mais il fait le timide. Nous lui présentons aussi de nouvelles roues de compet !, mais il fait la moue, probablement traumatisé par ses aventures récentes avec des roues infidèles !

Saint Petersbourg est aussi l’une des places de Russie où se concentrent le plus d’églises de tous les styles, dont la très néo-classique Cathédrale de Kazan. 




La foi est très  présente en Russie, la ferveur religieuse est particulièrement visible dans cette cathédrale, où jeunes et moins jeunes viennent vénérer les icones qui y sont conservées, ou acheter des images pieuses dans les petits kiosques que l’on trouve souvent dans ces églises.




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ne jolie petite mosquée rappelle que les pouvoirs en place depuis des siècles ont aussi voulu ménager les autres cultes pratiqués par les autres peuples, aux frontières de l’empire.
Une autre curiosité de Saint Petersbourg est « l’église du Sauveur sur le Sang Versé » ! Cet immense gâteau à la crème, au premier abord surprenant, fait tout d’abord penser à la Sainte Famille de Barcelone. 







Mais en faisant le tour maintes fois, à pied ou en bateau, nous finissons vraiment par être complétement séduits par sa beauté et la richesse de sa décoration extérieure et intérieure. L’intérieur est notamment constitué uniquement de fresques en céramiques colorées d’une finesse incroyable,





comparable à celle des mosquées de Cordoue ou de Grenade. Certaines visiteuses font d’ailleurs la confusion !    

La Neva fait probablement de Saint Petersbourg une des stations balnéaires les plus septentrionales, en attestent les nombreux baigneurs qui barbotent dans ses eaux, devant la Cathédrale Saint Pierre et Saint Paul. 





Par ailleurs, la Neva est un boulevard nautique sur lequel circulent de nombreux bateaux en tous genres : transport de marchandises, péniches touristiques rapides…














C’est avec cette dernière que nous atteindrons Peterhof, située dans le Golfe de Finlande, à une demie heure de navigation.

Dans la cathédrale Saint Pierre et Paul, ont été rassemblées (on voudrait dire "pêle-mêle"!) les tombes de toute la dynastie Romanov, de Pierre le Grand à Nicolas II, dont les cendres ont été rapatriées récemment avec celles des membres de sa famille exécutés sommairement après la Révolution de 1917.









Dans la rue de cette ville luxueuse, on rencontre aussi les « soutiers » qui travaillent derrière le décor, marchands ambulants, figurants de cette immense pièce de théâtre qu'est Petersbourg

















ou bien encore mendiants comme cet homme que nous voyons remercier humblement un petit orchestre arménien dont la violoniste vient gentiment de jouer à son attention un solo émouvant, 















ou des musiciens géorgiens ou cosaques?




  A 2 pas de là, les chauffeurs de voitures luxueuses attendent patiemment leurs propriétaires attablés dans un restaurant prestigieux. 


En continuant à se promener on rencontre aussi, comme dans d’autres endroits des jeunes filles, légères et (très) court vêtues s’entraînant à prendre la pause mannequin ! Nous verrons souvent ce genre de scène se reproduire dans la ville. 

La visite de Peterhof ne peut laisser indifférent. Ce château que Pierre 1er a voulu à l’égal de Versailles, est surtout renommé pour ses fontaines innombrables, au décor de cuivre et de bronze incroyables d’ingéniosité projetant dans les airs l’eau pompée à 25 kilomètres, sur la colline de Ropcha et acheminée par un système de canaux et d’aqueducs sophistiqués. 






Regorgeant de dorures, il nous a semblé un tantinet prétentieux et ostentatoire mais très apprécié des mariés.












Il est coutume que les mariés louent d’énormes limousines et se fassent photographier devant des monuments réputés : églises, palais, châteaux, statues, monuments divers en buvant à chaque arrêt pour fêter dignement l’événement.

















Notre dernière visite est pour le musée ethnographique dont il serait long de décrire les trésors mais qui est un modèle du genre. C’est un des plus grands musées ethnographiques du monde dont l’ambition est de rassembler tous les peuples de la Russie classés selon les régions. Les commentaires succincts en anglais sont très largement suffisants pour mesurer  la diversité du peuple russe et des pays avoisinants.






    

1 commentaire:

  1. Bonjour,
    toujours un grand plaisir à vous lire et à voyager avec vous...
    Amicalement
    Nicolas
    PS : Philippe vient de quitter le CHU...

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