mardi 23 juillet 2013

La Vie du Rail

La Vie du Rail

Résumé cyclo-pédalistique (kilomètres parcourus: 4594 km rajouter les kilomètres de la croisière ; kilomètres pédalés: 2047 km; collecte pour Handichiens: 465 €, soit une oreille du chien) :
11 au  à 14/07:…..  Moscou à Irkoutsk par le Transibérien
-       Les paysages
-       Passage de l’Oural
11/07
Très rapidement après Moscou, les forêts de bouleaux et de résineux se succédent, interrompus de temps à autre par de simples villages aux maisons de bois surmontées de toits de couleurs variées, qui s’égrênent le long de la voie.














12/07
Les forêts sont serrées, mais les épilobes et de blanches ombellifères en bouquets ou en massifs viennent egayer la végétation riche et dense. Nous retrouvons aussi les forêts humides et les marécages, avec une terre parfois très tourbeuse. 














De petits jardins potagers alignent leur carrés de pommes de terre, dans des villages parcourus de piste en terre. Les maisons sont entourées de clotures en bois hautes que nous retrouverons d'ailleurs tout le long de notre voyage en train.


Tout au long de la voie ferrée, les ouvriers du rail entretiennent la voie. Lers arrêts, souvent courts dans les grandes villes nous permettent de faire un petit ravitaillement pour chacun auprès de petits vendeurs ou dans des échoppes, de refaire le plein d’eau et d’évacuer la literie et les ordures tout en embarquant le courrier.



Un petit Cling vaut mieux qu'un grand Clong!

Boire un petit coup c'est agréable!


Et patati et patata

Ici encore le tri du courrier se fait à bord du train













Le Samovar reste Le point de rendez-vous du wagon, sous la haute surveillance du Provodnitsyi. Chacun vient y prélever l’eau pour le thé ou pour faire des petits plats tout préparés vendus souvent à bord du train.
13/07
L’ambiance dans le wagon est calme, ceci dû probablement au fait que les voyageurs sont essentiellement des familles partant en vacances. Peu d’échange s’opèrent entre les voyageurs, ce que nous pourrons regretter, mis la suite du voyage nous fera lier connaissance avec certains des voyageurs. 
Chaque provonitz veille sur le wagon dont il a la responsabilité et le soin durant tout le voyage de Moscou à Vladivostok (soit 9 jours). 

Nous sommes un peu déçus de ne trouver sur le quai que des vivres industriels et peu de ces petits plats concoctés par des mamies locales. Par contre des vendeurs proposent à la vente à bord du train, des articles textiles : châles, foulards, lainages…











14/07
Nous sommes enchantés par les près, les forêts et les talus fleuris, aors que nous n’en avons que très peu vus lors de notre traversée de la Pologne et des Pays Baltes. Les rivières et les lac se font maintenant plus nombreux. Aux maisonnettes des villages traversés, très modestes, sont souvent accolés de petits champs de pommes de terre, et parfois une vache est accrochée à une longe. Chaque parcelle est entourée d’un enclos en bois, nous sommes surpris de ne voit que rarement des troupeaux entiers mais seulement quelques vaches, moutons ou chevaux de loin en loin.
Les paysans travaillent pour la pllupart d’entre eux, les champs à la main , la fenaison se fait avec des grands râteaux de bois.
Le long du rail, la vie s’organise : les villages longent presque tous la voie ferrée axe de communication structurant depuis la construction de la voie ferrée, toute la vie de cette épine dorsale de la Russie. Nombreux sont les ouvriers qui travaillent au maintien des dizaines de milliers du kilomètres du réseau ferré russe, ce qui expliquent la présence de drôles de machines sur rail, que l’on voie dans de nombreuses gares, servant à l’entretien du ballast et des voies.Le transport ferroviaire est très actif, et de nombreuses marchandises transitent par ce moyen : voitures, bois, véhicules militaires, matériaux de construction…










Sur les quais, nous trouvons maintenant des femmes en fichus vendant des crêpes, de petits pâtés de viande, des fraises…



Au fil du train, nous avons fini par sympathiser avec Hassan et Zajitgen, deux Ousbeks commerçant en fruits et légumes sur Irkoutsk, ainsi que la petite fille de Zajitgen.




Avec eux, nous communiquons bon grè, malgré, nous affranchissant de la barrière de la langue grâce à l’aide de nos petits dictionnaires et surtout de petits dessins façon Pictionnary ! Ils nous offrent leurs fruits secs et de délicieux petits fromages de brebis en « boutons de guêtres ». 




Nous faisons aussi connaissance de Tamia, ancienne professeur d’anglais à Irkoutsk et vivant en Ukraine dont son mari est originaire. Ils emmènent en vacances avec eux Bogdan, leur petit fils adolescent curieux et féru d’histoire, anglophone, pour lui faire connaître la ville natale de sa grande mère. Tania, très gentiment se fera notre interprète auprès de notre Provodnik pour négocier notre sortie du train avec nos nombreux bagages à l’arrivée à Irkoutsk. 
A l’approche d’Irkoutsk, de grand champs de céréales s’étalent devant nos yeux alors qu’aucune ferme n’apparaît à l’horizon ! Un paysage légérement montagneux fait place à des collinettes arrosées tantôt de petites rivières vives, tantôt de de larges fleuves s’étalant au lloi pour laisser la place ensuite à de grandes forêts de bouleaux.
Nous arrivons tardivement à Irkoutsk, où… M’ma Vicka nous accueille en compagnie d’un de des amis d’Irkoutsk. La sortie (ou plutôt « l’extraction !») des bagages se fait sous l’œil et avec l’aide du Provodnik, menée tambour battant avec l’aide de Bogdan, le mari de Tania.








 Après une petite heure passée au remontage des vélos,  Vicka et son copain tiennent absolument à nous accompagner jusqu’à l’Hostel Narva, que nous finissons par atteindre après moultes hésitations. 







Ici, l’accueil est chaleureux : Nadia nous reçoit avec un grand sourire, une parole de bienvenue et nous trouve immédiatement une solution pour le couchage de … Camel Bike, qui finit par être engouffré par un escalier en colimaçon, dans les s/sol de l’auberge de jeunesse, où il peut enfin trouver un repos bien  mérité pour quelques jours.
L’atmosphère dans l’auberge est bruyante, le volume sonore est entièrement accaparé par 2 américaines et 2 anglais complétement égocentriques, qui nous deviennent rapidement antipathiques par leur sans gêne. Non contents d’occuper tout le volume sonore, ils occupent en plus toute la petite table de la cuisine, nous empêchant de la sorte d’avaler notre soupe sur un coin de table. La loi universelle du plus petit nombre s’applique parfaitement dans ce lieu de passage: « comment une minorité sans gêne peut, facilement et sans scrupules, pourrir la vie d’une majorité paisible ! » (NDLR : toute ressemblance avec la vraie vie et la politique n’est que fortuite). L’ambiance dans l’auberge est très cosmopolite, elle n’est fréquentée que  par des voyageurs, quant à eux paisibles et intéressants.
15 au 17/07
La visite d’Irkoutsk, ville étape intéressante sur la ligne du Transibérien, nous livre tous ses quartiers. Il y a encore quelques années, Irkoutsk était réputée pour ses maisons totalement en bois. Maintenant, un immobilier effrêné tend à faire disparaître ces dernières au profit de bâtiments en béton. On voit ainsi co-exister des maisons de bois souvent brinquebalantes, s’enfonçant lentement dans le sable qui constitue le sous sol de toute la région, avec des immeubles moderne et des collectifs. Toutefois, des efforts sont faits, en partie sous l’égide de l’UNESCO, pour sauvegarder une partie de ce patrimoine inestimable.  De jolies maisons, élégamment restaurées et pimpantes ont ainsi pu retrouver une seconde vie. Ici aussi se joue une guerre de l’immobilier dans laquelle s’opposent le terrain constructible et la valeur du patrimoine architectural.
Dans cette grande ville de quelque 600 000 habitants, nous pouvons voir que nous sommes passés en (Eur)asie. La palette de visages que nous croisons va du blond scandinave, au mat causasien et surtout aux visages ronds des mongols et des bouriates.  Nous           avons déjà anticipé ce passage lors des gares précedents Irkoutsk, à partir de Krasnoiarsk notamment.
La marché de plein air de Irkoutsk est très coloré. On y vend toute sorte de fruits et de légumes, des herbes aromatiques, dont les Russes sont très friands. Des petits marchands ambulants proposent aussi du « kvas », boisson fermentée à base de  fruits et de pain grillé, dans de petites citernes. Cette boisson est aussi utilisée pour composer une soupe froide. La Russie est le royaume des soupes, froides comme chaudes, que nous goutons les unes après les autres avec ravissement.
Nous passons une soiirée mémorable, pour nous et pour nos anglophones sans gêne. Pour nous, parce-que nous procédons à une dégustation complète de diverses boissons dont l’effet immédiat est de lever les barrière linguistiques, ainsi que les inhibitions qui y sont rattachées telles que : bredouillements incohérents,  faute de syntaxe, étranglement et toussotements…     Bref, le mélange de bière Russe et Polonaise, de Vodka, et de boissons nationales aux noms incompréhensibles, ainsi que l’Armagnac importé illégalement et au péril de sa vie par Christian, nous permet d’entamer une Marseillaise endiablée, qui aurait fait rougir de fierté nos misérables joueurs de foot lors de la dernière coupe du monde où ils brillèrent par leur bêtise et leur niveau intellectuel frisant les paquerettes! Marseillaise chantée par des Chiliens, Argentins, Polonais et Russes qui nous ont fait la gentilllesse de la chanter en …français ! Soirée amicale, mêlée de franches rigolades, mais aussi d’émotion quant un des Chiliens âgé d’une soixantaine d’année, nous a parlé de ses années de joie et de douleurs démocratiques passées aux cotés de … Salvador Allende et de Pablo Neruda. Un long monologue et une longue plaidoirie en Espagnol sur  les vertus universelles mais aussi la fragilité de la Démocratie, adressé aux jeunes voyageurs qui composaient l’assemblée ce soir-là, qui eux aussi n’ont pu que gouter la magie de l’instant.

Nous passons notre dernière soirée en compagnie d’un autre ami de Vicka, qui nous fait visiter Irkoutsk by night, tout en nous mettant en garde contre « les routes et les fous » en Russie.  

2 commentaires:

  1. " Les routes et les fous en Russie" , on pourrait croire que cela vient de notre amie Elena !!!!
    Petra

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  2. A quand la vidéo de la Marseillaise sur le blog ? Je vois que malgré votre éloignement progressif de la mère patrie viticole, vous avez toutefois gardé un penchant pour les potions magiques qui favorisent la chansonnette! Bravo !

    gros bisous !
    Hug

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Le voyage en musique