jeudi 30 mai 2013

Varsovie: chez Vincent et Agnieska qui nous ouvrent en grand les portes de la Pologne

Commentaires du comité de rédaction : merci pour vos commentaires et les petits clins d’œil que vous laissez sur le blog, qui nous font très plaisir. Par contre, n’oubliez pas de signer pour que nous sachions qui se cache derrière le pseudo «anonyme» proposé par défaut. Il n’est jamais trop tard pour les timides qui ont laissé des commentaires anonymes, pour vous faire connaître et lever votre anonymat.

Varsovie: du 16  au 21 Mai (kilomètres parcourus: 3012; kilomètres pédalés: 955; collecte pour Handichiens: 295 €, soit une oreille du chien)

Passés les faubourgs du Sud de Varsovie, le long de la Vistule (Karczew, Josefow…) à la circulation dense, 

l’entrée dans Varsovie se fait par une  voie royale. Une piste cyclable pavée, bâtie sur les levées de la Vistule, arrive au centre même de Varsovie, en longeant la voie rapide. 

Nous arrivons sans encombre chez Vincent et Agnieszka, grâce aux indications de Monsieur GEPEHESSE.
Accueil chaleureux, autour d’un bon vin blanc frais bien apprécié, et de « pierogi » (sorte de delicieux raviolis polonais) de la Mamie. Repas avec la petite famille (qui doit incessamment sous peu s’agrandir !), en compagnie de Théodore, Clémentine (dite « Clémi »), et Eustache. Puis soirée chorale bien sympathique avec des amis de la famille.
L'ai je bien chanté?
Sur invitation de Wojtech, qui nous avait accueillis à Cracovie, nous repassons le film en marche arrière, pour revenir sur Cracovie, en voiture cette fois, et en quelques heures seulement pour fêter l’anniversaire de Maria, qui nous accueille à bras ouverts (elle n’avait pas été visiblement prévenue que nous venions, sa surprise nous fait un grand plaisir). 


Belle fête champêtre, qui nous donne l’occasion de rencontrer d’autres polonais, amis de nos hôtes, dont certains sont francophones. Tous ont le « boyau de la rigolade », et nous regrettons bien de ne pas comprendre les plaisanteries qui fusent durant toute la fête. Malgré la barrière de la langue, tous sont attentifs à notre présence.






Marysia, la petite fille de nos hôtes nous remet un très joli dessin de notre arrivée à Krakow

Détails de la fresque 

Patrick















Nous deux avec notre Camel Bike


Patrick nous quitte pour retourner en France, avec un nouveau vélo !!

Avec une grande roue, je vais aller plus vite, et .... sans moteur

Varsovie est une grande ville bâtie sur les 2 rives de la Vistule. Totalement détruite durant la guerre (voir plus bas), son « centre » se trouve plutôt sur la rive gauche. La frénésie de construction est actuellement visible : tours de verre, métro et tramway…..









Ses grandes avenues, larges, sont la caractéristique des villes européennes qui ont terriblement souffert de la folie destructrice de la guerre. Au milieu des tours ultra-modernes de verre et d’acier, on arrive encore à y trouver quelques rares témoins de l’époque communiste, dont le paradoxal « Ministère de la Culture », à l’architecture typiquement stalinienne, quelques autres bâtisses où transparaissent des traces de la grandeur passée du rêve communiste et la synagogue du ghetto, enchâssée entre de hautes tours de verre. 



L’étonnante bibliothèque, tout en cuivre et verrière, au toit végétalisé, est un autre exemple d’audace des bâtisseurs de Varsovie.   
























A côté de cela, la « vielle ville » a été entièrement reconstruite, au Nord de la ville, à partir de 1947, par toute la population de Varsovie mobilisée dans une grande oeuvre collective. La grande place du château en marque le bord Sud. Une des principales sources d’inspiration des architectes reconstructeurs ont été les croquis du « Canaletto », peintre italien, globe-trotter du XVIIIéme qui ramena dans ses cartons des croquis de toutes les grandes capitales. Certains décorateurs ont par ailleurs pris certaines libertés bien heureuses qui permettent d’admirer des façades d’inspirations diverses : néo-classique, renaissance, baroque.. 














Une copine raffinée et svelte pour notre gros Camel  Bike!





Comme toute bonne chose a une fin, nous devons reprendre la route. Nous quittons donc Vincent et Agnieska, qui nous ont si gentiment accueillis, malgré la proximité de la naissance de leur quatrième enfant, et leurs trois enfants que nous remercions d’avoir eu la gentillesse de nous laisser envahir leur maison. Nous leur devons avant tout d’avoir ouvert pour nous une grande porte sur la Pologne, de nous avoir fait connaître Wojtech et Maria, ainsi que tous leurs joyeux amis. Lorsque nous entendrons parler de la Pologne, c’est avant tout à eux que nous penserons.   


Clemi voudrait bien partir avec nous et nous fait aussi un joli dessin
 Adieu Varsovie, on ne t'oubliera pas. En avant pour d'autres horizons inconnus





Un peu d’histoire sur Varsovie
Varsovie, ville martyre et abandonnée par "les Grands" à son sort (synthèse de notes personnelles et de sources Internet)
Varsovie eu doublement à souffrir de la guerre: de la part de l’envahisseur allemand d’une part, et du voisin soviétique d’autre part.
3 temps dramatiques ont marqué la ville.
La bataille de Varsovie : bombardement aérien de la ville par la Luftwaffe le 1er septembre 1939. Varsovie mise en état de siège, jusqu'au 28 septembre, date de la capitulation de la garnison polonaise
Le soulévement du Ghetto (janvier 1943) la population du ghetto est passée de 450 000 à 71 000 personnes du fait des déportations vers les camps d’extermination. Suite à la prise de contrôle du Ghetto par des organisations juives et l'Armée Intérieure polonaise (Armia Krajowa, AK), qui  s'opposent aux déportations, la police et les forces auxiliaires SS entrent dans le ghetto le 19 avril, et l’anéantissent en quatre semaines. 7 000 résidents du ghetto furent tués, 6 000 brûlés vifs ou gazés, les Allemands déportent les survivants dans les camps d'extermination ou de travail.
L'Insurrection de Varsovie (du 1er août au 2 octobre 1944) : soulèvement armé contre l'occupant allemand organisé par la résistance polonaise (Armia Krajowa). Sortis de la clandestinité, les structures de la Résistance polonaise et l'État clandestin organisent le soulèvement pour se libérer de l’occupant allemand, mais aussi préserver la souveraineté de la Pologne face à l'avancée de l'Armée rouge et la position ambiguë des Alliés occidentaux vis-à-vis des intentions de l'Union soviétique. Devant l’avancée de l’Armée rouge, composée en partie de la première Armée polonaise (de l'Armée populaire formée par les Soviétiques), la résistance polonaise prit la décision de déclencher le soulèvement pour pouvoir accueillir les « libérateurs rouges », en étant en position de force avant leur arrivée. Après quelques tentatives de collaboration militaire avec l'Armée rouge dans la libération des villes polonaises, la situation se retourna et le NKVD qui suivait le front, emprisonna les résistants polonais conviés à célébrer la victoire avec leurs frères d'armes soviétiques, pour les exécuter sommairement ou pour les envoyer aux goulags. Avec la collaboration des communistes polonais, les Soviétiques avaient commencé à organiser les structures politiques en s'appuyant sur leurs vassaux, communistes polonais d’avant la guerre. Suite de la découverte du charnier des 20000 officiers polonais massacrés par le NKVD à Katyn, le Gouvernement polonais en exil avait cessé toutes relations diplomatiques avec Staline responsable de ce crime. De ce fait, exclue des discussions entre les « alliés » Russie (Staline), Grande Bretagne (Churchill) et Etats Unis (Roosevelt), le propre sort de la Pologne lui échappa lors  des conférence de Téhéran en 1943, et de  Yalta (1945) qui décida du partage de l’Europe. Le sort des résistants polonais sortis de la clandestinité passa alors dans les mains de l’Union Soviétique qui organisa un grand procès dont les minutes sont détailllés au musée du soulèvement de Varsovie. Le soulèvement de Varsovie reçut un soutien limité et timide des Alliés occidentaux (parachutages d'armes et d'autre matériel) de plus en plus dépendants des relations avec le nouveau puissant allié soviétique.

La capitulation des insurgés de Varsovie fut signée le 2 octobre.
La population civile, (Il ne restait plus que 350 000 civils vivants à la fin de l'insurrection) fut en grande partie déportée, soit vers des camps de concentration, soit vers des camps de travail.
L'ampleur de la bataille de Varsovie s'explique par l'engagement des insurgés qui, jusqu'à la fin septembre, comptèrent sur la progression et l’appui des armées soviétiques massées en face de Varsovie, sur la rive droite de la Vistule, et sur l'aide aérienne des alliés occidentaux.


4 commentaires:

  1. Quelle chance d'être en Europe du Nord ces jours-ci...ici, c'est le déluge !!!
    Content de voir que vous progressez bien.
    De mon coté, on progresse aussi... ;-)
    Bonne route !
    Nicolas

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  2. Moi je dis Bravo le respect du code de la route ! C'est du beau!
    Hug

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  3. Lisou et Gangou3 juin 2013 à 08:44

    Yihou, accueil chaleureux au rdv, c'est ce qui transparait dans vos écrits! Je suis super contente pour vous! Pap à quand le livre photo de vos pérégrinations?! Vos photos sont trés belles! On vous embrasse!

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  4. Hello Sylvie et Hubert,
    depuis la classe, nous vous suivons à la trace et nous réjouissons de vos découvertes!
    Courage et à bientôt de vous lire!

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