jeudi 9 mai 2013

De l'eau de la Bresse au vin de Beaune, de crues en crus




Samedi 4 Mai :

Dans la nuit, les rivières locales ont encore gonflé leurs lits, et se sont répandues dans les champs
       





      


    Nous démontons le camp des sinistrés

 Alors que Patrick B. choqué par la montée des eaux, attend l'évacuation par les secours

Nous quittons toute la petite troupe, le coeur un peu serré, en se promettant de revenir faire un tour dans la région à notre retour
              
            Nous chargeons les vélos sur le camion de Patrick, destination Beaune et sa région 

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      Camping à Meursault, nuit calme
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Dimanche  5Mai :   Beau temps
-        De Meursault vers Beaune, s'étalent les plus grands fleurons du vignoble de France: 

       Le long de la route, les noms à eux seuls évoquent cette richesse: ALOXE-CORTONAUXEY-DURESSESCHASSAGNE-MONTRACHETCORTON-CHARLEMAGNECOTE DE BEAUNEMEURSAULTPOMMARDPULIGNY-MONTRACHETVOLNAY
      Ici, même l'eau porte le nom d'un grand cru!

I
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      Sur la route, la vigne cède parfois la place aux champs de Colza au milieu des vignes, des blés et des bouquets d’arbres




  - Visite  de Citeaux avec Bruno et Séverine, Gaspard et Paola  Rencontre hautement improbable sur notre chemin. Plaisir de passer quelques heures ensemble à visiter le site de l'abbaye. 



(extraits de la visite du site)
 L’abbaye de Cîteaux, fondée en 1098 par Robert de Molesme. Maison-mère à la tête de plusieurs centaines de monastères ayant marqué pendant plus de sept siècles la vie spirituelle, économique et sociale du monde chrétien, elle est actuellement occupée par une trentaine de moines Cisterciens-Trappistes de l'Ordre cistercien de la Stricte Observance (OCSO) qui l’occupent depuis 1898 et lui ont redonné une vie spirituelle.
Elle tirerait son nom des « Cistels », roseaux poussant alors dans lez zones marécageuses où fut édifiée l’abbaye par Robert de Molesme et ses 21 premiers compagnons autorisés par le légat du pape, Hugues de Die, archevêque de Lyon, à s’y installer et y vivre selon la règle de Saint Benoit de Nursie éditée au VIéme siècle.
Robert et ses disciples trouvèrent un lieu inculte, aux eaux dormantes, mais permettant la construction de bâtiments. Les terres sont cultivables et peuvent assurer la subsistance des moines, tout en leur offrant l’isolement et le silence propices au recueillement et à la paix monastique. A ses débuts, ce lieu est fait de constructions de bois,
Etienne Harding (1060-1134), moine d’origine anglaise, fut le troisième abbé de Citeaux. Homme intelligent, érudit, habile organisateur et administrateur expérimenté, il doit faire face à la raréfaction des vocations, découragées par la trop grande austérité de la vie monacale. En 1112, Bernard de Clairveaux, âgé de vingt-deux ans, de noble famille, décide de vivre dans l'ascèse monastique. Il prend l’habit de moine à Cîteaux en entraînant avec lui trente compagnons, parents ou amis, qui le suivent dans sa retraite. La communauté connait un grand essor et devient florissante. Quatre colonies, les « filles » de Citeaux sont créées: La Ferté, Pontigny, Clairvaux et Morimond dont sortiront tous les rameaux de l'Ordre Cistercien. L'Ordre comptera jusqu'à sept cent soixante-deux monastères.
La visite du site permet d'entrevoir ce que Citeaux fut comme lieu de culture et de transmission de savoir. La salle des copistes (le scriptorium) et la salle de lecture en ont fait le "copy center" de l'ordre Cistercien durant des siècles  La fabrication d'une bible exigeait 60 peaux de moutons pour une bible, des semaines ou des mois de travail, de l'enluminure sur la première lettre à la rédaction finale de l'ouvrage.

La production de ces documents (philosophie, religions, sciences..) était à la fois destinée à Citeaux mais aussi aux autres abbayes filles (2 bibles par abbayes). L'inventaire fait lors de la révolution française atteste de quelques 10 000 manuscrits). Au plus fort de son activité, l'abbaye était un immense domaine, dont les bâtiments couvraient plusieurs dizaines d'hectares, comme en atteste la maquette présentée dans le scriptorium.

L'ordre des Cirsterciens fut entre autres propriétaire par donation du Château de Meursault et d’autres châteaux dont le Clos Vougeot… Le style "bourguignon" est représenté par le bâtiment des novices et la bibliothèque.


























Quelques mots de la règ
le des Cisterciens. Inspirée par celle de Cassin et de Saint Augustin, elle organise dans le détail la vie quotidienne des moines cisterciens. Ces derniers s'adonnent alternativement à l'Oeuvre de Dieu et au travail quotidien.
La journée monacale est rythmée par la liturgie des heures. Dès avant le lever du soleil, 8 fois par jour, la communauté interrompt son activité de travail pour prier en commun ("l'Oeuvre de Dieu"), à partir des Psaumes et de la Bible. 8 offices liturgiques, de durée variable émaillent la journée: trois grands offices (Vigiles, Laudes et Vêpres), 5 "petites heures" (Prime, Tierce, Sexte, None et Complies).  La journée commence à « la huitième heure de la nuit , avec les Vigiles nocturnes7. Viennent ensuite, dans l'ordre: les Laudes, puis Prime (1ère heure du jour), Tierce (3ème heure du jour), Sexte (6ème heure du jour), None (9ème heure du jour). En dernier, les Vêpres sont l'office du soir, puis les Complies sont le dernier office de la journée, suivies par le "grand silence de la nuit".
Les moines s'adonnent au travail manuel, organisé de telle sorte qu'il n'oblige pas les frères à sortir de la clôture du monastère. Chaque monastère est disposé, autant que possible, pour que l'on y trouve tout le nécessaire : de l'eau, un moulin, un jardin et des ateliers.
Autre temps fort: la lecture, l'Écriture et des Pères de l'Église ou lectio divina. 
La règle décrit aussi les modalités des repas, de l'habillement, de l'accueil, du choix des responsables, des voyages à l'extérieur, des relations entre les moines, du règlement des conflits qui ne manquent pas d'apparaître entre les membres de la communauté, de la formation des novices....etc. 

- Dans cette même région se trouve le site présumé d'Alesia, oppidum gaulois, théâtre d'une bataille décisive de la Guerre des Gaules, opposant l'armée de Jules César à celle de Vercingétorix en - 52 avant J.C. Cette grande bataille a mis face à face d'un côté les 60 000 hommes de Vercassivellaunos (cousin de Vercingétorix) et de l'autre les deux légions de Réginus et Rébilus, les six cohortes de Labiénus, plus les trente-neuf qu'il a tirées des postes voisins. Ce combat a rassemblé environ 120 000 soldats. (à comparer avec la bataille d'Austerlitz) qui vit s'affronter 173 100 soldats de Napoléon et 85 700 hommes de la coalition austro-russe). Vercingétorix décida de se rendre. Après la reddition des Gaulois, la plupart des guerriers gaulois furent réduits en esclavage et distribués aux légionnaires, « à raison d'un par tête ». (extraits de Wikipédia)

-   La carrière de Comblanchien, taillée dans la Côte fourni un grand nombre de chantiers régionaux mais aussi parisiens. De la pierre à la place du vin!



-    Visite de Beaune : connue pour sa vente annuelle de vins, Beaune est aussi le site des Hospices, qui pendant des siècles ont été la référence en matière de "santé pour tous". Fondée en 1443, à la fin de la guerre de 100 ans, par Nicolas Rolin, chancelier de Philippe le Bon, souverain de l'Etat Bourguignon, et sa femme Guigone de Salins. « Palais pour les pôvres malades », l'hospice accueille tout à la fois des indigents mais aussi de généreux donateurs et devient la première institution de santé gratuite bien avant que ne soit créé notre système de santé sociale moderne! Les Hospices comportent plusieurs grands ensembles
        - La cour intérieure, aux bâtiments  de tuiles vernissées caractéristiques du style Bourguignon de 4 couleurs (rouge, brun, jaune et vert)













 - La chapelle et la grande "salle des Pôvres" : la "salle des Pôvres" est adossée à la chapelle où repose Guigone de Salins, femme du fondateur des Hospices. En forme de carène de bateau renversé, elle mesure 50 m de long, et sa hauteur est de 16 m.






Au milieu de la salle, un tout à l'égout permettait d'évacuer directement les eaux sales dans la rivière avoisinante


L'Apothicairerie ou Pharmacie: les Hospitaliers fabriquaient eux-mêmes leurs propres médicaments à partir de recettes de diverses origines, et de composants végétaux et animaux transformés. L'apothicairerie comprend 2 pièces, l'une où étaient effectuées les fabrications, l'autre comprenant des milliers de flacons et vases contenant les principes actifs.
   













Jusqu'en 1965, l'Ordre des Hospitalières de Beaune a formé la totalité du personnel infirmier des Hospices. Religieuses et infirmières, elles ont peu à peu été sécularisées, et la dernière supérieure de l'ordre a créé l'école d'infirmières du C.H de Beaune.

Hormis l'Hospice, Beaune est LA capitale de référence dans le négoce des vins. Ici, on trouve plus de caves que de boulangeries!


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