du 21 au 25 Mai
Résumé cyclo-pédalistique (kilomètres parcourus: 3354; kilomètres pédalés: 1297;
Collecte pour Handichiens: 295 €, soit une oreille du chien) :
21/05 :…..Varsovie à Wingrow 83 km
22/05 :….. Wengrow à Mscischy 81 km
23/05 :….. Mscischy à Tykocin 57 km
24/05 :….. Tykocin à Wrocen 75 km
25/05 :….. Wrocen à Augustow 46 km
26-05:.... Augustow: Pause 20 km
27-05:....Augustow
à Lazdijai 70 km
28-05:....Lazdijai
à Pivasunai 75 km
29-05:....Pivasunai
à Vilnius 80 km
Après
avoir méticuleusement étudié le plan pour sortir de Varsovie, au cours d’une réunion
d’état-major avec Agnieska et Vincent qui nous accompagnent en voiture pour nous
mettre sur la bonne orbite,
nous sortons de Varsovie, pour prendre la
direction de Wingrow. La route, dans les 10
premiers kilomètres n’est pas de tout repos (trafic, nombreuses
ornières et bas cotés instables).
Dans un premier temps, nous rencontrons des
rangées d’arbres où nichent des corbeaux par centaines,
le paysage est agricole, avec des
exploitations plus importantes que ce que nous avons vu dans les dernières
étapes avant d’arriver à Varsovie.
Sur
notre route, nous croisons un convoi concurrent. Un avant-goût de ce que nous verrons probablement en Asie.
Comme
depuis que nous sommes en Pologne, et notamment dans les zones rurales, il n’est
pas rare que nous sentions des effluves de …charbon. En effet, la Pologne
produit plus des ¾ de son énergie sur la base du charbon, de Silésie notamment.
Par ailleurs, de nombreuses maisons sont chauffées elles aussi au charbon. C’est
la raison pour laquelle on trouve régulièrement des marchands de charbon, comme
on en voyait encore en France il y quelques années, avant que l’on ne soit
inféodés au nucléaire : la peste ou le choléra !
Autre
scène que nous rencontrerons plus tard aussi en Lituanie : un semeur, qui lâche
les graines au rythme de sa respiration et de son pas. Avant
Wingrow, nous rencontrons une jolie rivière, serpentant au milieu des champs et
de la verdure
Nous
retrouvons à nouveau la forêt humide que
nous avions découverte auparavant avant Varsovie.
A
Mscichy, premier camping sauvage en Pologne, dans un endroit
« complètement improbable » (clin d'oeil pour Patrick), où les chiens hurlent une bonne partie de
la nuit (petit coin de bivouac aménagé en plein forêt grâce à des fonds
européens)
Rencontre
avec un attelage : la belle et la bête se toisent !
L’habitat
étant très dispersé, les écoles le sont aussi .
Ecole en pleine campagne
Les
exploitations assez traditionnelles, les maisons et les granges en bois se succèdent
tout le long de la route, paysage et perspective pour nous surannées.
Alors
que nous sommes à quelques kilomètres de Tykocin, une pluie fine nous oblige à
nous habiller avec les tenues de pluies. Nous faisons halte à Pentowo, sur les
rives de la rivière Narew, centre d’accueil des cigognes (actuellement 28 couples nichent dans tous les nids mis à la
disposition par le centre tout autour de l’exploitation. ). A Pentowo, se trouve un manoir de 100 ans et que lque s
fermes.
L’incroyable histoire du village commence en 1991, après qu’une tempête
se soit déchaînée
à Pentowo. Aux sommets des arbres cassés des cigo gnes
blanches ont décidé de construire leurs nids. En 1997 il y avait déjà 12 nids
faits sans l’aide des hommes, mais comme les cigognes ne sont pas de très
habiles constructeurs, les propriétaires du manoir de Pentowo ont demandé
l’aide de l’Association de Podlaskie du Nord pour la Protection des Oiseaux. A
la place des huit nids en piteux état, des plates-formes spéciales servant de
bases pour les nids ont été construites. En 1998, les oiseaux ont fait leurs
nids sur ces plates-formes. Aujourd’hui, il y a 23 nids localisés à Pentowo. En
2013, il était possible de dénombrer 71 cigognes qui nichaient sur le secteur.
Grâce à la nourriture
abondante des prés entourant le village, les oiseaux peuvent survivre sans
difficulté. En 2000, des chevaux polonais ont été introduits au manoir. Les
chevaux restent presque toute la journée sur pâturage et rentrent dans leur
écurie pour passer la nuit uniquement pendant l’hiver.
Depuis l’année 2001 Pentowo est appelé
Le Village Européen des Cigognes.
Ce
lieu est aussi le siège d’une expo d’images animalières magnifiques organisée
par l’International Federation of Wildlife Photography. Très bel endroit
au milieu des marais.
Le
village de Tykocin : La communauté juive existait dans le village dès le XVI siècle et
était un centre culturel important et une des communautés juives les plus
riches en Pologne. Ainsi, la synagogue locale est la deuxième plus grande en
Pologne, après celle de Cracovie
Comme
dans de nombreux villages de Pologne, la
communauté juive fut déportée vers les
camps d’extermination de l’Allemagne nazie, sur le territoire polonais ou en Allemagne.
Le village voisin de Treblinka fut
tristement célèbre pour son camp de concentration. Seule tente de subsister la
mémoire, au travers de petits musées.
Sur
une place excentrée, trône majestueusement une église monumentale très
inhabituelle, pied de nez à cette mémoire sélective !
En repartant de Tykocin, nous
empruntons une piste en sable, à peu prés roulante, jusqu’à retrouver l’asphalte.
Peu
à peu, nous rentrons dans la forêt primaire du parc National de
Bierbrzanki (Bierbrzanki Park Narodowy), forêt primaire que nous longeons pendant
des kilomètres, allant de petits lacs de faibles étendues, en grands étangs
mouillant les berges de la rivière Narew qui traverse cette région…
Ici vivent
loups, bisons, originaux (en phase de réintroduction), lynx, aigles à tête
blanche, pygargues, et le petit …. Wetland-Warbler, protégé au titre du patrimoine de l’Unesco.
Le parc protège les plus vastes tourbières d’Europe, le long de la rivière Biebrza.
Cette rivière se descend en canoë, sur 7 jours : immersion dans la nature 100
% assurée !
Dans les forêts que nous traversons ensuite, le muguet prédomine par dizaines de
milliers de pieds, bien fleuris, à faire pâlir les habitants de Caudies (clin d’œil pour la famille T!)
En
arrivant sur Wrocen, ce sont des troupeaux de cigognes qui attendent les grenouilles dans les champs, contrairement
à ce que nous avons vu jusqu’à présent où nous avons vu essentiellement des
individus solitaires.
Dans l'Agroturistika où nous arrivons dans un petit gîte, sur les berges de la
Narew, quelque peu fatigués par une longue étape, Sylv négocie auprès de l’hôtesse
pour obtenir un repas chaud, qu’elle obtient de haute lutte.
Le
lendemain, la pluie tombe peu à peu, nous nous réfugions dans un abri bus pour
nous équiper.
Nous prenons une piste en terre sur plusieurs kilomètres, où nous
accompagnons Camel Bike dans sa démarche hésitante (alternance de pédalage et de
poussette).
Nous déclinons l’offre généreuse d’un paysan qui nous propose très
gentiment de nous remorquer avec son tracteur !
Sylvie part en chantonnant, dans le brouillard
Avant Augustow, nous atteignons le canal du même nom. Construit au milieu du XIXéme siècle, à l’époque où les communications routières et ferroviaires n’étaient pas encore rendues possibles dans cette région de tourbe et de marais, le général Ignacy Prradzynski (le Paul Riquet local), eu l’audace de projeter la construction d’un canal de 100 kilomètres de long, reliant la rivière Bierza à la rivière Pradzynski. A cheval sur les territoire Polonais et Biléorusse, il comporte 18 écluses encore en service pour le bonheur des canoës qui l’utilisent pour découvrir ce milieu étrange de marais et de roselières.
Navette canoe sur la rivière |
Sur
les lacs gelés en hiver, se pratique la pêche au trou, avec des barques à fond
plat posées sur la glace.
Et
nous rencontrons la navette kayak du gite (clin d’œil à la Belle Verte du
Vernet !!), alors que nous venons de crever avec la remorque sous la pluie
battante.
Augustow,
est un centre touristique, tourné autour des activités nautiques (canal et
rivière), occasion pour nous de faire un petit tour en bateau sur la rivière « la petite amazone », qui nous
donne l’occasion de communiquer en … Espagnol avec notre capitaine Témoin de
Jéhovah, en partance pour aller évangéliser l’’Equateur, et en allemand avec notre hôtelier .
Petit repas de poissons de rivière. Retour à notre hôtel déserté par les aubergistes !!, repas pantagruélique (3 rondelles de saucisson, 2 biscuits). Rencontre rapide avec un cycliste qui part pour le Cap Nord (moyenne journalière 200 km !), même pas le temps de prendre une photo avec lui
Crevaison
de la remorque sous la pluie
D’Augustow,
nous prenons la route vers la frontière Lituanienne, distante de 30 km. Nous
essuyons un gros orage, alors que nous nous sommes arrêtés opportunément dans
un « sklep » (petite alimentation), où nous attendons que l’orage se
passe.
Par
contre, nous n’échapperons pas au prochain orage tornade qui nous surprend
alors que nous approchons de la frontière. Rien ne nous permet de nous mettre à
l’abri à temps, ni même d’enfiler nos habits de pluie, Alors que nous voyons,
totalement impuissants approcher dans les
champs la tornade, à la vitesse d’un « cheval au galop » qui balaiera
notre tandem, l’envoyant balader au milieu de la route et dispersant notre
chargement, alors que des voitures arrivent tous feux allumés comme en pleine
nuit.
En
moins de temps qu’il n'en faut, nous sommes mouillés jusqu’aux os.
Coucou c'est nous les Loulous |
Nous
nous réfugions juste à temps, dans un « improbable petit hôtel » au moment où, une fois encore, un énorme orage se déclenche.
C’est
là que nous découvrons un panneau très explicite..
L’avant
dernière étape avant Vilnius, nous trouvons un joli petit étang, où nous plantons
la tente, alors qu’un oiseau des marais nous égaille de ses trilles joyeuses,
et qu’un groupe de buveurs nous réveillent
en pleine nuit, avec leur musique
à 120 db ! Un « endroit
improbable » où nous pensons encore une fois à Patrick, qui l’aurait bien apprécié
(vague ressemblance avec quelques bivouacs d’Alaska) .
Le paysage est alors varié,
riant , les quelques rares villages, essaimés au milieu des marais et de la
forêt sont colorés. On remarque cependant peu de clochers ici, les fermes ne
sont pas encloses, contrairement à la Pologne (donc pas de jolies barrières en
béton pour Patrick), mais les chiens sont heureusement la plupart du temps
attachés.
Nous
rentrons dans Vilnius, par un parcours quelque peu acrobatique : 4 voies,
raidillon à 8%, voies pour les Trolleybus et les taxis, revêtement défoncé et
de surcroît trafic très intense alors
que nous forçons comme des malades pour gravir une pente. (nous rêvons à ce
moment de notre petit moteur électrique resté en carafe en France)
Nous
arrivons chez Julius, notre hôte fantôme, qui nous a laissé les clefs de son
appartement en plein centre de la vielle ville de Vilnius, alors qu’il est à la
campagne pour quelques jours. La magie des réseaux d’accueil, la confiance règne !
Le repos du guerrier! |
Papa, il y a du boulot à faire quant au sourire sur les photos devant les panneaux indicatifs!
RépondreSupprimerMais je vois un certain progrès, continue !
Bises!
Hug
Effectivement on note un réel progrés sur la deuxieme photo, mais je tiens à souligner que l'assortiment des deux vélocyclistes est recherché !! Un vrai duo !
RépondreSupprimerLa bise à tous les deux ;)
Sophie et Benjamin
Laba diena les cyclistes!
RépondreSupprimerOn a eu très peur en lisant votre récit sur la tornade...On espère que vous avez pu récupérer toutes vos affaires!
Nous avons affiché votre carte postale de Vilnius., merci beaucoup!
Bonne route vers le soleil...On vous embrasse!
Les élèves de CP/CE1