mardi 21 janvier 2014

Un petit tour en Thaïlande, et puis s'en vont… en vacances



Résumé cyclo-pédalistique (kilomètres parcourus: 21357 km; kilomètres pédalés: 6176 km; collecte pour Handichiens: 1615 €, soit 2 oreilles du chien, et le museau, y compris les moustaches ! (Objectif : 15000 euros). Ça se précise nettement


18/12:…..Tad Lor à  Pakse  
Etape vallonnée, pour traverser le plateau des Bolavens avec des côtes à 12%.  Par endroits, les rizières sont en eau, le vert des pousses égaie le paysage, alors que les arbres ont les pieds dans l'eau














Plus loin, des vaches "maigres" se repaissent de ...sacs plastiques qui ne manquent pas de fleurir dans la campagne. Le plastique est une plaie ouverte dans les paysages de l'Asie, depuis la Mongolie











Sur le bord de la route, un artisan confectionne des panneaux de toitures en paille de riz, qui seront ensuite achetés pour réparer les  toits qui souffrent, notamment après la mousson.



  Plus loin, un routier profite de sa pause pour faire sa lessive dans une mare d'eau et fait sécher son linge sur son camion!



 



Quelques initiatives intéressantes le long de la route : construction de toilettes sèches pour un village, opération « village  sain" pour un autre où les cases, les cours et l’ensemble du village sont fraichement balayés et rangés.  



Un panneau très explicite!



Toutes sortes de cultures (dont certaines bio) : arbres fruitiers, coton, maïs, rizières et beaucoup d’arachides qui sèchent devant les cases. C’est la période de la récolte qui nous donne l’occasion de plaisanter avec un groupe de paysans (surtout de paysannes ! ) joyeux et amicaux, qui nous font une démonstration sur les plants d’arachides. 








Nous avouons notre ignorance : depuis des jours nous cherchions les arachides dans … les arbres ! Suprême honte. 




 

Cela n’empêche pas l’une des cueilleuses de lancer à Hubert un « I love you !», dont elle ne comprend que trop tard la signification en voyant sa mine faussement indignée. Le tout finit dans un immense éclat de rire et une photo de famille.


"I love you!"



 La longue descente vers Pakse nous récompense des longues grimpettes de la journée, mais nous arrivons à la nuit, après bien des difficultés pour trouver le quartier des hôtels et guest houses. Nous retrouvons par hasard Margriet et Paul, nos amis hollandais. 







 En traversant un village, nous voyons comment se construisent les grandes maisons communes, tous les assemblages sont faits à la machette et leur précision donnerait envie à bien des charpentiers sur-équipés de nos contrées!  










 

















 Lors d'un arrêt, un petit rassemblement de curieux nous amène à expliquer sur la carte notre voyage, comme à l'accoutumée




















19/12:…..Pakse
A la croisée du Mékong et de la Se Don River, petit tour de ville et des temple. Ses moines et moinillons à la robe safran se chargent d' entretenir le patrimoine, les jardins fleuris, et les alignements de pierre des Stupas.








 Un petit massage de pied « réparateur » où  Hubert se fait copieusement démonter .... les cervicales. 
Un bon souvenir, celui de nos bons ostéopathes « ben d’chez nous ». Ils sont si loin!
20/12:…..Pakse à Khong Chiam Thaïlande
Départ de Pakse, pour la frontière, passée sans problème et nous nous voyons octroyer un visa de 30 jours pour la Thaïlande.


 En passant la frontière, petit cadeau d’une femme qui nous offre un drapeau de la Thaïlande, qui pavoisera sur notre tandem à côté de celui de la France et de l’Europe.
Belle route ombragée le long d'un grand lac de barrage jusqu’à Khong Chiam, pour rejoindre l’hôtel réservé la veille sur Internet. Nous devons pédaler 20 kilomètres de plus pour trouver ce bel endroit perdu au milieu de nulle part, où rien n’est prévu pour manger. Devant nos mines dépitées,, on finit par nous proposer des boîtes de pâtes chinoises lyophilisées, qui feront l’affaire pour nous restaurer (on a cru un moment que la "Mama" nous préparait un petit plat, mais c’est juste la marque des ramen!)
21/12:…..vers Ubon Ratchatani
Jolie petite route, bordée de forêts et de champs, presque comme « à la maison »… Quelques formations rocheuses gréseuses évoquent même le Sidobre. 













 









Ici, entre tradition et modernité: au premier rang, le ramassage des arachides, au second plan la centrale photovoltaïque qui alimente toute la région et çà et là, des fours pour faire le charbon de bois  










Des fabricants de tambours et de gongs nous émerveillent par leur savoir-faire.
A l'aide d'une masse très lourde, l'artisan façonne les coupelles du gong, à partir d'une feuille plate. Le gong sera ensuite fini précieusement par l'accordeur, doué d'une oreille exercée, qui frappera inlassablement et pendant des heures le gong jusqu'à obtenir la juste "harmonie" et la bonne vibration entre les coupelles. Le son doit pouvoir "traîner" longtemps et être interrompu à tout moment par le frappeur. Tout un art. 






 Les tambours, quant à eux, sont fabriqués à partir de troncs d'arbres, qui seront évidés, puis une peau de buffle, tannée aussi localement, viendra compléter le tout.








 Nous découvrons sans plaisir qu’ici les chiens sont nombreux, souvent aboyeurs et … amateurs de roues de vélos. Toutefois, au Laos, ils sont à ranger dans la catégorie "beaucoup d'intention, peu de réalisation". A savoir:"j'aboie, je descends de ma table, j'ébauche quelques pas de course et je m'arrête!"
 Ah, oui, au fait : on roule à gauche. Nous prenons de nouveaux repères et réflexes, sauf que certains véhicules roulent… à droite, et que les vaches font téter leurs petits au beau milieu de la route !















Développement oblige : les routes sont plutôt bonnes et les panneaux indicateurs fréquents. Par contre, les voitures plus nombreuses, sont plus rapides, plus puissantes et leurs conducteurs roulent plus vite. De petites camionnettes de commerçants font leur tournée, souvent de manière tonitruante en hurlant dans des hauts parleurs. L'Asie est aussi le pays où poussent les hauts parleurs sur les poteaux ou dans les arbres! D’immenses bus, peints dans un style très « kitch », sillonnent les routes à toute allure, souvent en musique. 
 Au bord de cette même route, insensible à tout ce vacarme "civilisationnel", un moine ermite médite sous un rocher qu'il a investi. Il reçoit la visite de passants dévots qui lui donnent à manger et assurent habituellement sa subsistance.













Au bord des routes les gens nous sourient, nous gratifient d’un hello plutôt discret et lèvent le pouce en connaisseurs.L'étape étant tranquille, nous en profitons pour herboriser






 Au détour d'une rizière, nous rencontrons un cycliste "tourdumondiste" d'Amérique du Sud, sur les routes du monde depuis 3 ans déjà, et pour quelques années encore. Il a lui même rencontré Christian sur a route! Le monde est si petit, vu du bout de notre guidon!
 









Là encore, nous pouvons constater avec satisfaction, que les chargements en Asie ne sont pas limités en hauteur.Ça permet de ramener des souvenirs sur le tandem!
Arrivée à l’entrée d’Ubon Ratatchani, un vélociste très bien équipé, refuse cependant de changer un rayon cassé sur le tandem !! Toujours difficile de se faire expliquer la direction, même avec une carte ou un plan détaillé en main. Nous mettrons plusieurs heures à parcourir quelques 30 kilomètres, à tourner dans la ville, autour de la ville, sur l’autoroute, dans un sens puis dans l’autre avant de trouver à la tombée de la nuit, enfin, le petit hôtel que nous avons réservé, perdu dans la campagne au bord de la rivière.
Installés dans la chambre, nous enfilons de jolis petits chaussons du meilleur goût!
 
Nous découvrons que Ubon est une ville très étendue, et nous prenons la première mesure de la Thaïlande.

22/12:…..Ubon Ratatchani
Frisquet le matin : n’oublions pas que nous sommes en hiver ! Belle vue sur la rivière, et sur les petits restaurants flottants du village où nous séjournons, et où vivent agriculteurs et pêcheurs. Nous visitons Ubon et ses nombreux temples. Au temple Wat Supartanarem, des fidèles et des moines viennent rendre hommage à un vieux sage récemment décédé. A cette occasion, boissons et nourriture sont distribuées gracieusement à toute la population, avant la crémation. Cela nous donne l'occasion de goûter à la nourriture Thai, qui ne diffère apparemment guère de ce que nous avons eu jusqu'à présent. L'édifice sur lequel est posé le cercueil, sera embrasé le soir même, devant un parterre choisi de personnalités religieuses et civiles.














Très aimablement, un moine donne à Hubert quelques explications sur le temple où se passe l'événement.
  Sur les toits, dans les parterres de fleurs et les allées, de nombreux ouvriers habillés de la cagoule qui nous surprenait tant à notre arrivée, s'affairent à rendre propres tous les monuments de la ville  




Au temple Wat Thung Si Muang, le roi est à l’honneur sous forme d’effigie, et les moines sommeillent à l’ombre des grands arbres, affublés de bonnets de laine.


 La bibliothèque du temple est un bâtiment en bois remarquable, qui trône au beau milieu d’un étang fleuri de lotus. Elle contient de vieux écrits sacrés des bouddhistes, transcrits sur des rouleaux de feuilles de palmiers.







Sur la place principale de Ubon, des manifestants se regroupent. La Thaïlande prépare dans la fièvre les élections qui doivent avoir lieu en Février 2014, en plein scandale de corruption qui amène à s'affronter les "rouges", forces de droite, venues des campagnes, menées par un ancien premier ministre populiste, aux "oranges" forces de droite urbaines, pro-gouvernementales favorables à l'actuelle première ministre. Le mouvement, qui dure depuis des mois, risque de prendre de l'ampleur à l'approche des élections. Affaire à suivre, c'est sûr!   
La manifestation s'installe dans une ambiance bon enfant, chacun des partis qui s'oppose dans la rue, faisant appel à un D.J chargé de mettre de l'ambiance dans son propre camp à coup de musique diffusé par des enceintes géantes crachant des dizaines de milliers de watts.




Les forces de l'ordre, après avoir assisté sagement à la harangue, au garde-à-vous posent ensuite leur bouclier anti-émeute pour... aller se restaurer dans les petites boutiques qui bordent la place. Toutefois, derrière cette bonhomie apparente, nous ne pouvons pas oublier qu'à Bangkok, il y a déjà eu quelques morts par balles les semaines précédentes.    






  












Hubert se fait donner des explications par l'un des militaires chargé de cette opération de grande envergure qui rassemble quelques 120 hommes au total!

23/12:…..Ubon Ratchatani
Une belle journée tranquille, chaude et ensoleillée, en bord de rivière face au village flottant de Hat Ku Dua, avant de prendre le train de nuit pour Bangkok. 






















Ici, comme dans toutes les villes du monde, les laissés-pour-compte du développement trouvent leur subsistance en fouillant dans les poubelles du temple voisin. 


 Alors qu'un peu plus loin, le marché offre toutes sortes d'insectes et autres victuailles, les arbres portent aussi d'étranges fruits que nous dégusterons plus tard.








Le petit tortillard, train de nuit entre Ubon et Bangkok, grince et nous brinquebale toute la nuit, dans les courants d’air de fenêtres impossibles à fermer et de ventilateurs qui soufflent sur les petits rideaux verts qui séparent chaque couchette. Chaque passage de rail ou d'aiguillage se signale par des à-coups dont  nous nous passerions bien pour essayer de dormir malgré tout.





 Dés le lever du jour, nous pourrons voir que la voie ferrée n'est pas qu'une simple voie. Sur ses bords, au ras des rails, se développe toute une vie qui communie littéralement avec l'activité ferroviaire! Gens et bêtes vivent le long des voies, et utilisent l'espace comme un espace commun, et y exercent toutes sortes d'activités. Ici aussi les laissés pour compte du développement, ont trouvé leur terre d'élection.











 











 













24 et 25/12:…..Bangkok « village de la prune sauvage »
Au petit matin nous prenons un choc en arrivant dans cette mégalopole, moderne et hyper polluée, de 7 millions d’habitants « officiels ». Dans le hall de la gare, nous assistons aux honneurs qui sont rendus quotidiennement au roi, particulièrement dans les édifices publics. Pendant un quart d'heure, toute l'activité cesse, les employés au garde-à-vous saluent la photo du roi, au son de la  musique officielle. Les usagers, de leur côté restent debout, et attendent le coup de sifflet pour reprendre leur activité. Gare à celui qui contrevient à ce rituel. Il ne manquera pas de s'exposer à la vindicte, dans un pays où le roi est placé sur un piédestal auquel nul ne peut et ne veut! toucher.















 Les gratte-ciels modernes côtoient des temples aux tours dorées et clinquantes, des maisons souvent ouvertes sur les rues bordent ces dernières.
Une vue nocturne (photo empruntée)
Les rues sont encombrées et bruyantes, les avenues et les ponts embouteillés, mais les conducteurs semblent disciplinés et calmes. Peu de klaxons, peu d’énervement.
La rivière Chao Phraya traverse la ville du Nord au Sud, les canaux et voies d’eau constituent une des voies navigables essentielles pour les bus fluviaux (« longues queues » ou bateaux navettes, ferries entre les deux rives), et les convois de marchandises, activité intense et continue.












Les Tuk Tuk sont ici encore en bonne place. Nous en prenons un pour aller faire réparer la roue, dont un rayon est cassé



De nombreux canaux ont été asséchés, pour construire des rues.
La ville est divisée en de nombreux quartiers bien distincts :
-          Chinatown : le quartier chinois où nous logeons est un labyrinthe de ruelles aux innombrables enseignes lumineuses, où s’affairent commerçants, artisans, manutentionnaires, tirant et poussant tour à tour des charges à bras. 

      De petits étals de bazar, proposent toutes sortes de marchandises et de restauration, le tout organisé par corporation. Sur les trottoirs, on trouve aussi des diseurs de bonne aventure, des vendeurs de billets de loteries, des contrefacteurs de cartes d’identité, passeports, diplômes et cartes professionnelles en tout genre. 


 


Mauvais souvenir!


Que le futur gagnant choisisse son ticket de loterie!


Bobinage de moteur électrique

      Aux dires de nombreux observateurs, Chinatown est le cœur économique de Bangkok, et la santé de celle-ci serait essentiellement due aux Chinois. La circulation dans ce quartier est tellement problématique, que même les taxis refusent d’y accéder une grande partie de la journée.
-          Le quartier historique représente le cœur historique et spirituel de Bangkok avec le temple Wat Phra Kaeo, abritant le Bouddha d’émeraude, statuette pieuse la plus vénérée du pays, "empruntée" au Laos au XVIIéme siécle. En regardant l'harmonie qui se dégage de ce lieu, on songe qu'un certain architecte catalan, nommé Gaudi aurait pu rêver devant ce délire de couleur et de céramique à l'effet somme toute très esthétique.




-         











        Les bâtiments du Wat Pho, quant à  eux, recouverts de décors et bas-reliefs en céramiques, abritent une statue de plâtre doré du Bouddha couché, mesurant 46 mètres de long. Les portes sont richement décorées de nacre et l’ensemble offre des angles de vues saisissantes.




        Le quartier de Dusit, abrite la demeure de la famille royale et certains ministères. Il comporte de grands boulevards et avenues « à l’européenne ». Le quartier des affaires, en constante expansion a conservé des bâtiments coloniaux du XIXème siécle.
-          Le quartier de Thomburi, de l’autre coté du fleuve, renferme des boutiques flottantes et des maisons sur pilotis. Pour le découvrir, rien de tel qu'un bateau pour parcourir les "rues" aquatiques de ce très vaste quartier.



A chaque intersection, un panneau de direction!

Marchand ambulant



-     Bangkok, c'est aussi la ville du tourisme sexuel, où l'on peut voir des touristes, s'affichant au bras de jeunes femmes qui la plupart du temps pourraient être leur fille voire leur petite fille. Côté hideux et déviant du tourisme, qui vient compléter l'image dégradante de certains "backpackers" croisés à Hanoi.

du 25/12 au 12 Janvier 2014:…..la trêve des confiseurs, nous jouons la répétition générale de "brèves de plaisanteries"

Faire-part: "Camel Bike et son équipage, LesSylvHub,  sont heureux de vous faire savoir qu'ils font une pause  (bien méritée), ou du moins c'est ce qu'ils pensent tous les trois."

Nous nous penchons ensemble sur le 7éme élément!
Nous vous en dirons plus dans quelques semaines et en attendant nous vous souhaitons une 
BELLE ANNEE. 

4 commentaires:

  1. Belle joie familiale... Merci encore de partager ce bout de voyage. Coté conseil, Hubert, il faut absolument que tu apprennes à faire des "selfies"...ou du moins que tu essayes de sourire...je comprends que tu es concentré sur la photo, mais quand même...
    Amitiés
    Nicolas

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  2. Coucou! Merci pour cet article très sympa, comme à chaque fois (j'aime cette nouvelle formule!). Vraiment chouette la dernière photo :-) !
    gros bisous!
    Hug

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  3. Super article et superbes photos. Cette année le Père Noel avait la Bob bien chargée!
    C'est vraiment chouette cette version plus légère en texte.
    Bisous à vous deux.
    Cécé

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  4. bonjour et très bonne année à tous les deux...
    Merci pour ces dernières photos...on se demande s'il y a des bananes rouges ou alors c'est un autre fruit?
    On aimerait aussi savoir le nom du mystérieux fruit jaune?
    La photo du bus a eu beaucoup de succès! gros bisous, on pense à vous (les élèves de CE1 Dottin)

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