Résumé cyclo-pédalistique (kilomètres parcourus: 25234 km; kilomètres pédalés: 8700km; collecte pour Handichiens: 2385
€, soit la tête complète ! Le chien commence à prendre du poil de la bête.
Les 4 gigots sont à vendre ! (Objectif : 15000 euros, soit la formation complète d’un chien accompagnant)
21/02:…..Siem Reap et Angkor
Nous prenons la route des temples, sillonnée de multiples Touk-touk
chargés de touristes. Il est très agréable de faire des sauts de puce, d’un
temple à l’autre, d’un coup de pédale, à travers la jungle en empruntant les
petites routes ombragées qui les
relient.
Nous tombons littéralement en arrêt devant le génie artistique des
bâtisseurs du premier temple visité : Banteay Kdei.
Chaque pierre a fait l'objet de leur délicate attention. Tour à tour dédiée à Chiva puis Bouddha, la « citadelle des cellules » a servi de monastère bouddhique jusqu’au début du XXème siècle.
Chaque pierre a fait l'objet de leur délicate attention. Tour à tour dédiée à Chiva puis Bouddha, la « citadelle des cellules » a servi de monastère bouddhique jusqu’au début du XXème siècle.
Une Apsara moderne! |
Les Apsaras, danseuses sacrées |
Ta Prom, ou « ancêtre de Brahma », compta plus de 3000 villages, et une université Bouddhique employant plus de 80 000 officiants. Les architectes responsables de la restauration du site ont pris la décision d’épargner les vieux arbres, pour témoigner de l’emprise de la jungle sur le site. Leur contemplation nous remplit d’une émotion profonde.
Les temples ont été construits, selon les époques, en grès, en latérite
et/ou en briques, puis recouverts de stuc pour certains d’entre eux. Succédant à Roluos, plus à l'Est, Angkor
devint la capitale effective de l’empire Khmer au IXème siècle, en partie grâce à la
maîtrise des techniques d’irrigation qui permit à cette civilisation de stocker
l’eau dans de grands réservoirs, les "Baray", irriguant les rizières et nourrissant
ainsi les centaines de milliers d’habitants du royaume. Ce fut une des plus
grandes cités de son temps, comptant jusqu’à près de 2 millions d’habitants à
son apogée. Ce surpeuplement causa sûrement aussi son effondrement vers le XVème
siècle. La riziculture intensive ayant fini par épuiser les sols, et les
invasions des Chams (venant du Sud du Vietnam actuel), et du Siam (actuelle
Thaïlande) eurent raison de cet empire de bâtisseurs, qui finit par disparaître
et être englouti par la jungle. Les travaux de l’Ecole Française d’Orient, au
début du XXème siècle, ont permis de faire ressurgir la grandeur passée de la
cité. Les Khmers Rouges ont heureusement épargné les vestiges de la cité d’Angkor de
leur barbarie destructrice, souhaitant garder là une preuve du passé des Khmers et caresser le rêve de retrouver la grandeur du peuple Khmer,
après tous les outrages de l’Histoire.
Le charme et le mystère sont dus en partie à l’étroite et énigmatique
intimité entre le minéral ordonnancé par l’homme, et les étreintes du monde
végétal qui tour à tour l’enchâsse, l’enlace, l’enveloppe, l’encadre,
le domine, l’étrangle, l’écrase, l’étouffe et le soulève jusqu’à
l’engloutir en final.
Chacun des temples a un intérêt
particulier et nous ne nous lassons pas de les parcourir tout au long
de cette première journée de découverte, allant de l’un à l’autre avec bonheur et
curiosité au rythme du vélo, nous laissant aller à notre inspiration du moment,
dans une relative tranquillité. A la tombée de la nuit, les cigales nous
offrent un concert venu de la nuit des temps.
22/02:….. Angkor
Arrivée de nuit à vélo sur le site d’Angkor Vat pour assister au lever
du soleil. Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette brillante idée: Touk-Touk
et bus entiers se bousculent sur la route pour y amener des (dizaines
de !) milliers de touristes, voulant profiter (seuls!) de la magie de cet instant.
Les sites majeurs les plus visités, Angkor Vat et Angkor Tom, sont envahis, ce qui nous gâche (un peu) le plaisir par rapport aux visites de la veille un peu plus intimes. Mais, la magie du lieu opérant, c’est la gorge serrée que nous regardons l’astre solaire monter lentement entre les tours d’Angkor, éclairant peu à peu la silhouette fantomatique qui s’offre à nos yeux, la faisant surgir inlassablement de la nuit des temps. A cet instant précis, c’est une foule innombrable qui communie à l’unisson devant ce spectacle.
Les sites majeurs les plus visités, Angkor Vat et Angkor Tom, sont envahis, ce qui nous gâche (un peu) le plaisir par rapport aux visites de la veille un peu plus intimes. Mais, la magie du lieu opérant, c’est la gorge serrée que nous regardons l’astre solaire monter lentement entre les tours d’Angkor, éclairant peu à peu la silhouette fantomatique qui s’offre à nos yeux, la faisant surgir inlassablement de la nuit des temps. A cet instant précis, c’est une foule innombrable qui communie à l’unisson devant ce spectacle.
A chaque temple, des marchands, souvent
très jeunes nous assaillent « one dollar, Madam, one dollar
Madam… », ce qui ajoute un certain énervement, à la fatigue qui se fait
ressentir en fin de journée. Nous tentons toutefois de nous raisonner nous
prenant à penser que nous, occidentaux nantis, serions bien mal placés de leur
en vouloir de ne pas profiter de la manne touristique apportée par le site. Certains enfants doivent d'ailleurs commercer pour apporter quelques dollars à leur famille. Là encore nous repassons le film déroulé depuis
notre arrivée au port de Siem Reap, dans les tas d’immondices qui parsèment les
berges du Lac Tonle Sap…. Il ne faut pas oublier surtout que le site d'Angkor est avant tout un lieu où vivent à l'année environ 50000 habitants, sur les 400 km² que représentent ses limites.
"One dollar, Madam, one dollar" |
La récolte des canettes en aluminium est aussi une source de revenu importante pour les habitants du site d’Angkor, et occupe à la fois les gamins qui les ramassent et les parents qui les transportent en moto.
Angkor Tom, « la grande cité », est un "temple montagne" entouré d’une grande muraille haute de 8 mètres. Fondée par un roi bouddhiste, au XIIème siècle, elle pouvait héberger à son apogée plusieurs centaines de milliers de personnes, moines, fonctionnaires et dignitaires, artisans et commerçants, familles.
Angkor Tom, « la grande cité », est un "temple montagne" entouré d’une grande muraille haute de 8 mètres. Fondée par un roi bouddhiste, au XIIème siècle, elle pouvait héberger à son apogée plusieurs centaines de milliers de personnes, moines, fonctionnaires et dignitaires, artisans et commerçants, familles.
"Yes, we made it!": quel plus beau symbole pour matérialiser ce que nous venons de réaliser tous les deux avec notre vélo? |
Le Bayon, est le temple central de Angkor Tom. « Temple montagne » unique, il figure le mont Meru, axe du monde pour le bouddhisme Mahayana ( ou "du Grand Véhicule"), venu de l'Inde. Ses bas-reliefs sont uniques et riches en informations sur la vie quotidienne à Angkor, et les relations de la cité avec les autres royaumes d’Asie comme les Chams, marins pêcheurs musulmans du royaume du Chamla au Vietnam. Ses visages de pierre présentent un sourire bien énigmatique..
Bataille navale contre les Chams |
Trottoirs suspendus au-dessus de l'eau |
Le Baphuon, symbolise aussi le mont Méru, il est dédié à Shiva.
Les terrasses royales, celle de l’Eléphant et celle du roi Lépreux,
permettaient au roi de passer en revue les troupes sur une immense esplanade
longue de près d’un kilomètre, bordée de statues d’un réalisme incroyable,
malheureusement attaquées par les marques du temps et l’érosion due au climat à
la fois humide et sec.
Phnom Bakheng permet d’avoir une belle vue les tours d’Angkor surgissant
de la jungle environnante et fait l'objet de travaux de réfection.
Le Linga, symbole phallique, élément central des temples Khmers |
Preah Khan, temple et monastère bouddhique de « l’épée
sacrée », conserve la trace de la Jungle et des arbres qui ont enserré les
pierres. Bâti pour célébrer la victoire du peuple Khmer sur les Chams, ll fut par la suite dédié à Shiva, Brahma, et Vishnou par les rois hindouistes d’Angkor. Il est le
parfait exemple de l’histoire d’Angkor, où les rois qui se succédèrent firent
le choix d’un dieu ou d’un autre pour asseoir leur pouvoir : tantôt
Bouddha tantôt Brahma, Vishnou ou Shiva…voire même un habile et enrichissant
mélange syncrétique entre chacune des religions.
Le Mebon Oriental est lui aussi temple montagne symbolisant le mont Meru, thème
récurrent de l’architecture bouddhiste classique. Construit au millieu du Baray Oriental (le réservoir d'eau), il est entouré d'eau lors des pluies abondantes de la mousson.
Preha Rup, temple assez modeste, dédié à Shiva, au Xème siècle.
L'Apsara nous suit depuis le début de note visite! |
Une belle soirée encore avec nos mais Kat et Alee, au restaurant école
Marum, de l’Association Friends qui œuvre pour les enfants des rues, et qui n’a
rien à envier à celui de Phnom Penh pour le cadre et la qualité des repas
servis. De la grande cuisine locale : le vélo, ça creuse!!
23/02:….. Siem Reap….. repos des guerriers à pédales!
Un nouveau jour se lève sur Angkor Vat … et à nouveau un moment
tellement magique. Le disque solaire qui monte peu à peu derrière les tours d’Angkor
Vat et se reflète dans les bassins. Nous sommes saisis de
tant d’émotion devant ce moment d’éternité sorti des âges. Ô temps suspend ton vol !
Un résident perpétuel d'Angkor Vat.. Ses ancêtres ont connu la civilisation Khmère |
Angkor Vat c’est « la ville temple ». Entourées par de larges
douves, ses 5 tours dominent un enclos de 210 hectares, entièrement recouvert
par la végétation. Il fût jadis occupé par une véritable cité, avec palais
royaux, bâtiments administratifs et logements réservés au peuple. Un
intéressant montage vidéo permet d’imaginer ce que put être la vie de ce
lieu.
Route circulante et peu agréable pour se rendre à l’ensemble des temples
de Roluos, mais quelle récompense de visiter hors de la foule ces petits
temples enfouis dans la jungle. Ils sont les plus anciens d’Angkor, et marquent
le site de la première capitale de l’empire Khmer.
25/02:….. de Siem Reap à Phnom Penh
Départ de nuit, sans lumière pour rejoindre le port de Siem Reap depuis
Angkor (la toilette au jet sous pression de notre Camel Bike ayant eu raison de
sa lanterne, il est maintenant aveugle !). La traversée en bateau du lac
Tonle Sap nous permet un fois encore de nous immerger dans cet univers lacustre
unique au monde, et rapidement nous voyons réapparaitre les petites maisons de
paille sur les îlots, de multiples bateaux de pêcheurs. A Khompong Cham, nous
nous engageons encore une fois sur la rivière Tonle Sap et ses maisons
flottantes, qui nous mène à Phnom Penh.
26/02:….. Phnom Penh
Marché russe, diner chez Rondeng, restaurant école de Friends et
shopping.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Laissez nous vos commentaires, ils nous sont très utiles pour faire vivre le blog